Clément Borgeaud, président du Parti Socialiste du Valais romand donne des raisons pour lesquelles lui et son parti soutiennent la nouvelle Constitution.

Le Congrès du PSVR a recommandé à une très large majorité le OUI à la nouvelle Constitution, en privilégiant le projet avec droit de vote et d’éligibilité des personnes étrangères en matière communale si les deux variantes venaient à obtenir la majorité requise.

Il y a nombre d’aspects positifs dans ce nouveau texte fondateur. Je me concentrerai ici sur deux volets qui sont particulièrement importants pour le Parti socialiste du Valais romand.

Le premier, c’est l’égalité entre femmes et hommes. Si la Constitution actuelle déclare en son article 3 que tous les citoyens sont égaux devant la loi, la nouvelle Constitution sur laquelle nous voterons explicite cette notion dans son article 12, en prenant en compte l’égalité entre les genres, l’égalité salariale, l’égalité dans la formation, mais aussi le droit de ne subir aucune discrimination. Nous posons ainsi les jalons d’une égalité concrète dans notre canton, dont la réalisation est explicitée dans l’article 129, lequel stipule que des mesures sont prises pour lutter contre les discriminations et garantir l’égalité de droit ET de fait entre les personnes. La promotion d’une représentation équilibrée entre femmes et hommes y est aussi clairement explicitée. Tous ces éléments témoignent d’une Constitution en phase avec les défis et les préoccupations actuelles.

Le second volet dont je souhaite parler est celui de la conciliation entre vie familiale et la vie professionnelle. L’article 134 comporte l’introduction d’un congé parental cantonal, qui constitue à elle seul un progrès capital, qui reflète de manière pertinente les préoccupations actuelles de la population.

L’article 135 garantit l’accès à des structures d’accueil préscolaire et parascolaire financièrement accessibles. Ici aussi, une volonté en phase avec les modes de vie actuels des familles de notre canton.

L’article 136 finalement, pose noir sur blanc la conciliation entre vie professionnelle et vie familiale comme un aspect important de la politique cantonale. Des mesures doivent être prises pour la permettre au sein de l’administration, et aussi pour les personnes élu-es qui exercent une fonction publique. Les entreprises privées doivent en outre être encouragées à la faciliter. Une telle vision permet à n’en point douter une prise en compte moderne de la famille dans notre canton.

Je conclurai en disant que sur un projet aussi conséquent, il est très compliqué pour tout un chacun de le trouver à 100 % parfait. C’est peut-être d’ailleurs là la beauté de l’exercice. Le PSVR est dans tous les cas convaincu d’une chose : ce texte comporte de nombreuses avancées qui auront un impact profond et positif, tant sur les institutions et les politiques du canton que sur le quotidien des Valaisannes et des Valaisans. Il s’agit d’un paquet à apprécier dans sa globalité, qui est une opportunité unique pour l’avenir du Valais. La seule alternative étant le statu quo, à savoir, une constitution qui a plus d’un siècle, je vous recommande, au nom du PSVR, le OUI à notre nouvelle Constitution.

Clément Borgeaud, président du PSVR