Salquenen, 12.12.2023 – Les Présidences et représentants de cinq partis politiques du canton annoncent aujourd’hui le lancement de la campagne politique pour le OUI à la nouvelle Constitution en vue du vote du 3 mars 2024. Cette nouvelle charte fondamentale, demandée par le peuple en 2018, doit permettre au Valais de relever les défis du XXIe siècle et remplacer l’actuelle Constitution datant de 1907.

Les représentants des partis expriment d’abord leur reconnaissance pour le travail et l’engagement des 130 membres élus de la Constituante, issus des différentes tendances politiques, exprimant toute la diversité du canton. Après 250 séances de commissions thématiques, une phase de participation citoyenne et de consultation, 31 jours de séance plénière ponctués de plus de 2000 votes, leurs travaux ont abouti à une charte fondamentale solide et équilibrée, fruit d’un consensus approuvé par une majorité de 68.5% lors du vote final de la Constituante le 25 avril 2023.

Les représentants des partis se mobilisent aujourd’hui pour défendre et promouvoir ce projet de Constitution en vue de la votation du 3 mars 2024. Une chose est sûre : la Constitution de 1907 actuellement en vigueur ne permet plus au Valais d’aborder les grands enjeux du XXIe siècle. Notre charte fondamentale fait l’impasse sur des défis institutionnels, économiques, sociaux et sociétaux essentiels pour le Valais de demain. Les représentants des partis partagent ainsi leurs perspectives et les raisons pour lesquelles ils encouragent la population à découvrir et adopter la nouvelle charte fondamentale.

Arguments pour la nouvelle Constitution

Marie Zuchuat, Vice-Présidente du Centre Valais Romand, s’exprime au nom des partisans du Centre qui soutiennent la Constitution – rappelant que les instances du parti ont soutenu le projet mais ont souhaité laisser à leurs membres la liberté de positionnement. Elle met en avant les réformes institutionnelles majeures de la justice qui vont renforcer son indépendance et la qualité de son action: dépolitisation de l’élection des juges, instauration de juges de paix, création d’un Tribunal de la famille ou encore justice restaurative. Elle souligne également les apports de la nouvelle Constitution pour les familles, notamment par l’introduction d’un congé parental, l’engagement à ne pas pénaliser le mariage en matière fiscale et la reconnaissance des proches-aidants.

Florian Piasenta, Président du PLR, insiste sur la modernisation des institutions en particulier la composition du Conseil d’Etat à 7 membres, ainsi que la réorganisation du territoire par le passage de 14 districts à 6 régions. Il aborde les conditions-cadres renforcées pour une économie locale performante et diversifiée, favorisant les circuits courts. Il salue également l’article sur le tourisme ainsi que le catalogue robuste de droits fondamentaux adaptés aux défis du 21e siècle, en particulier les dispositions liées au numérique, à la transparence, et à la protection de la sphère privée. Les principes clairs cadrant les finances publiques, tels que le double frein aux dépenses et à l’endettement ou la compensation de la progression à froid font aussi partie des atouts de la nouvelle Constitution.

Pour Clément Borgeaud, Président du PS Valais romand, les mesures visant à renforcer l’égalité entre les femmes et les hommes figurent en bonne place dans la nouvelle Constitution, au contraire de l’ancienne Constitution dont les femmes étaient complètement absentes. La protection de la maternité constitue également un progrès. Il salue enfin l’ambition d’améliorer la conciliation entre vie professionnelle et familiale, ainsi que les dispositions portant sur la santé et le social.

Philippe Cina, Co-Président des Verts, salue l’introduction du droit fondamental à un environnement sain, accepté par les Nations Unies sur une impulsion suisse, et qui figure pour la première fois dans une Constitution. Il mentionne également les articles relatifs à l’environnement, à la biodiversité, à l’agriculture ainsi que l’objectif de neutralité carbone comme des engagements cruciaux pour répondre aux enjeux écologiques et léguer à nos enfants un Valais sain et durable.

Claudia Alpiger, Présidente du SP Oberwallis, défend les avancées de la nouvelle Constitution en matière de langues, ainsi que le soutien apporté aux dialectes et patois. Elle souligne la promotion du bilinguisme en particulier dans l’éducation. Elle se réjouit également des protections que la Constitution apporte aux personnes vulnérables, notamment les personnes en situation de handicap, qui n’avaient pas voix au chapitre dans l’ancienne Constitution. Elle salue dans ce contexte la reconnaissance des langues des signes. Enfin, elle appuie l’introduction de principe d’un Conseil général dans les communes de plus de 5000 habitants, un instrument qui renforcera la démocratie locale.

Equilibre entre tradition et modernité

Au-delà de ces nouveautés, Emilie Praz d’Appel Citoyen et Jenny Voeffray du Centre, membres du collège présidentiel de la Constituante, rappellent que le projet ancre également des traditions cantonales dans la nouvelle Constitution. Le drapeau valaisan à 13 étoiles y figure, tout comme le soutien aux patois ou encore le rôle des communes bourgeoisiales. La nouvelle Constitution réalise ainsi une synthèse équilibrée entre tradition et modernité.

La Constitution de 1907 actuellement en vigueur a été écrite pour les défis d’une autre époque. Le 3 mars 2024, la population pourra choisir le Valais de demain en votant OUI à une Constitution ancrée dans notre siècle et orientée vers ses réalités et ses nouveaux défis. Ce vote constitue un moment historique et unique qui nous verra déterminer ensemble les contours de notre futur commun. Comme le proclame le préambule de la nouvelle Constitution : “Nous, Peuple du Valais, libre et souverain, […] nous nous donnons la Constitution que voici”.

Les présidences des partis politiques lancent la campagne pour le OUI à la Constitution

Marie Zuchuat vice-présidente du Centre, Philippe Cina co-président des Verts, Emilie Praz Appel Citoyen, Jenny Voeffray Le Centre, Claudia Alpiger présidente SPO, Florian Piasenta président PLR et Clément Borgeaud président PS (de droite à gauche) lancent la campagne politique en faveur du OUI à la Constitution.